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Le SDEA de 1959 à 1998

 

Une nouvelle modification statutaire prévoit la mise en place d’une entité autonome, tout en préservant des liens privilégiés de coopération avec le Département. On assiste à la naissance et à la montée en puissance d'un Syndicat autonome.

La création du Service des Eaux et de l’Assainissement du Bas-Rhin

C'est après plusieurs mois de réflexion et de négociation avec l’ensemble des services concernés que la création du Service des Eaux et de l’Assainissement du Bas-Rhin (SDEA) par 21 collectivités pionnières est rendu officielle par un arrêté ministériel signé le 26 décembre 1958. Le SDEA prend alors la forme juridique d'un Syndicat Mixte, qu'il a conservé depuis lors. Elus et salariés au service d’un même objectif : l’intérêt général.

Un outil contrôlé et dirigé par les élus locaux

Un des intérêts du statut de Syndicat est que les collectivités affiliées participent directement à sa gestion. En effet, chacune d’entre elles – en fonction de sa taille – est représentée par un ou plusieurs de ses élus au sein de l’Assemblée Générale. Un Conseil d'Administration issu de l'Assemblée Générale élit un Président qui est l’exécutif du Syndicat. Ainsi, le SDEA n’est plus seulement un outil au service de collectivités, mais il est aussi et surtout leur outil !”.

Un service public avec un esprit d’entreprise

Le SDEA est une collectivité publique dont l’action est guidée par le respect de l’intérêt général, dans une démarche d’aménagement du territoire, assurant un service d’égale qualité à tous les usagers, quelles que soient la taille et la localisation de leur commune.
C’est aussi un outil spécialisé et professionnalisé de mise en commun des moyens recherchant en permanence l’excellence avec le meilleur rapport qualité-délai-prix. C’est le sens profond de la signature du SDEA : “Ensemble dans l’exigence”.

De nouvelles missions

Sous l’impulsion du Sénateur Michel Kistler, les missions de l’ancien Service Départemental des Eaux s’enrichissent au moment de la création du SDEA d’une nouvelle compétence : l’assainissement. Dès 1959, le nouveau Syndicat Mixte assure l’entretien des réseaux d’eaux usées existants et bientôt des premières stations d’épuration des collectivités membres qui lui confient ces nouvelles attributions.

Assurer la continuité du service 

Dans les deux domaines de compétences, un objectif principal guide l’action : faire face aux urgences et assurer par tous les moyens possibles la continuité du service public, 24H/24H et 365 jours par an. Ce nouveau statut de Syndicat Mixte offre ainsi aux collectivités un mode de coopération à la fois souple et large pouvant passer du simple dépannage périodique à une intervention dans tous les domaines de la réparation, de l’entretien et de l’exploitation, sans oublier l’assistance administrative et juridique ainsi que la facturation de l’eau. Son statut de service public sans but lucratif permet de réaliser ces missions à prix coûtant. Aussi, le nombre des nouveaux adhérents dans les trois premières années de l’existence du Syndicat Mixte est largement supérieur à celui de ses 19 années d’existence précédentes. Cet outil de coopération va, de la sorte, convaincre chaque année de nouvelles collectivités. 

Du stade artisanal au stade industriel  

Une fois ses bases solidement en place, le SDEA va pleinement s’épanouir et se développer au cours des présidences successives. Des investissements importants, tant dans les ressources humaines que dans les moyens matériels, sont réalisés à partir des années 1980. Ils se justifient par l’augmentation considérable du nombre de communes et d’usagers desservis, l’accroissement continuel des besoins en eau potable et en assainissement, mais aussi des exigences réglementaires et techniques sans cesse renforcées. Aussi, les efforts menés sont-ils tant qualitatifs que quantitatifs. 

Le matériel  

Sur le plan matériel, l’évolution du parc de véhicules et d’engins suit celle du nombre d’agents. En outre, elle s’accompagne de la création « sur mesure » de véhicules spécialisés, par exemple dans la recherche de fuite sur réseaux d’eau potable, dans le lavage de réservoirs ou la maintenance des stations de pompage des eaux usées. Les années 1990 voient en outre un effort soutenu consacré au développement puis à la généralisation du recours à l’outil informatique : bureautique, modélisation et calcul, gestion des stocks, élaboration de tableaux de bord, dessin et conception assistés par ordinateur, système d’information géographique…La supervision et la télégestion d’un nombre grandissant d’installations en constituent le prolongement « sur le terrain ». Elles permettent d’automatiser le pilotage des usines de traitement d’eau potable et d’eaux usées mais aussi de fiabiliser le fonctionnement des systèmes d’alimentation en eau potable et d’assainissement par un suivi en temps réel. 

Les savoir-faire 

Les savoir-faire font également un véritable « saut qualitatif » avec la mise en place de pôles d’expertise largement reconnus aussi bien dans les compétences de base que dans ses attributions complémentaires (réalisation d’études-diagnostics, création du bureau d’étude « eaux usées », expertises juridiques et financières des services d’eau potable et d’assainissement). En un quart de siècle, le fonctionnement du SDEA passe ainsi d’un stade « artisanal », où la polyvalence était la règle, à un stade « industriel » où organisation pointue et moyens ultramodernes se conjuguent avec enrichissement et diversification des compétences.  

Les bases d’une organisation territoriale moderne

Pour accompagner l'évolution de ses moyens, le SDEA change de siège à deux reprises. En 1975, il quitte la rue des Bonnes Gens à Strasbourg et s'installe à Schiltigheim, route du Général de Gaulle. Il investit de nouveau locaux en 1983, toujours à Schiltigheim, route de Hausbergen, au coeur du futur Espace Européen de l'Entreprise. Dès 1993, le bâtiment administratif est surélevé avant que ne soit engagée en 1998 la modernisation et l'extension de la zone technique.

Par ailleurs, deux nouveaux centres locaux du SDEA sont créés, l'un à Benfeld-Huttenheim en 1991 et le deuxième à Saverne en 1994, pour améliorer la réactivité de ses interventions dans l'ensemble du département.